Depuis 23 ans que je fais ce métier, j’ai vu et j’ai fait des erreurs qui ont été (ou non) publiées. Ce qui est rassurant dans ce métier c’est que les répercussions de nos erreurs ne sont pas mortelles… Alors on a le droit d’en rigoler, surtout quand ce sont les autres qui les commettent !
J’ai reçu dans ma boîte aux lettres le catalogue de la nouvelle programmation des spectacles du Casino Barrière de Toulouse. J’imagine que je le reçois car, pour la Saint-Valentin de l’année dernière, ma femme et moi sommes allés voir la pièce de théâtre de Laurent Ruquier “À droite, à gauche” avec Francis Huster et Régis Laspalès. Ç’avait été une bonne soirée. Alors par curiosité j’ai feuilleté le catalogue à la recherche d’une autre opportunité de sortie en couple. Arrivé au 26 février… j’ai explosé de rire, (tout seul dans la cuisine) !.
À moins que le spectacle de Jarry ne s’appelle [TITRE] (Edit du 23 octobre : en fait c’est vraiment le nom du spectacle !), je pense que quelque chose a été oublié. Ce genre de bourde arrive, mais passe le plus souvent complètement inaperçu. Je me souviens d’un magazine national dont une photo portait comme légende : “Ici on pourra mettre la légende de la photo quand ces c***ds de rédacteurs voudront bien nous la donner”. C’était passé dans l’émission Nulle Part Ailleurs, sur Canal+, dans la rubrique de Philippe Vandel. Déjà à l’époque ça m’avait explosé de rire.
Revenons à notre catalogue qui est très bien fait. La mise en page est pro. Je me posais la question de la personnalisation de la programmation par ville : j’imagine que la trame est partagée par tous les Casino Barrière de France. Donc j’imagine bien qu’il existe un fichier générique, préparé avec toutes les feuilles de styles adéquates, les styles de pages (Edito, contenu, annonceurs…) et le pré-presse correctement formaté.
J’ai une pensée compatissante aussi pour le maquettiste qui a exécuté le dossier. Je connais très bien ce genre de dossier, j’en ai fait beaucoup : les infos arrivent au compte-goutte, sur un temps relativement long. On attend une photo en page 3, le texte a changé en page 16 et 24… finalement le spectacle du 15 mars est annulé alors la mise en page des 9 pages suivantes va être entièrement à refaire. Et puis il y a le délai… l’imprimeur ne va pas attendre, il faut finir dans les temps.
Alors on ne va pas blâmer le maquettiste pour les bourdes de mise en page, qui est juste l’opérateur de la mise en page, qui ne voit plus rien tellement il a la tête dans le guidon. On va plutôt blâmer le rush, l’arrivée chaotique des contenus, la pression du délai, les bouclages tardifs et surtout la raréfaction des relectures définitives apaisées. Plus personne ne lit… encore moins ne relit !
Oui, j’ai bien ri quand j’ai vu la bourde de mise en page dans le catalogue, mais j’ai ri avec un sentiment de complicité et de solidarité… Non, les maquettistes ne sont pas tous des [TITRE]
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